chien bière


Au Canada
du 2 au 22 Septembre 2003

Chez les cousins Québécois



Oui, nous nous souvenons tous les deux.... de notre mariage bien sur, et surtout du magnifique cadeau reçu des invités ce jour là.

Ce n'était rien d'autre que le voyage de nos rêves, PARTIR AU QUEBEC. Vous imaginez aisément notre surprise et les pleurs qui en suivirent.

Ben voilà ! c'est donc arrivé. Après quelques mois d'organisation et d'économies pour y rajouter une semaine supplémentaire, nous sommes enfin partis pour trois semaines chez nos cousins d'Amérique du Nord, les QUEBECOIS;

Que dire de plus sur ce voyage extraordinaire pour nous, que c'est un pays magnifiquement grand où il fait bon vivre, de plus un pays ou nous comprenons la langue malgré les accents et intonations plus ou moins prononcés d'une région à l'autre ainsi que les mots fleuris dans la parlure de nos amis québécois

La devise du Québec "JE ME SOUVIENS" gravée sur la porte principale du parlement de Québec a été officialisée le 9 février 1883.

Toutes les plaques d'immatriculations de véhicules au Québec portent cette devise.
 

Quelques infos sur la Belle Province

Le Québec, c'est une cordialité toute simple, une authenticité sans compromis, et l'intensité à portée de main! Sa géographie est multiple, son relief, sa végétation et son climat très variés.

Ses quatre saisons bien caractérisées animent une contrée immense, la plus grande province du Canada.

Après 12.000 ans de présence autochtone, Jacques Cartier prend possession du territoire au nom du roi de France. Le Québec entame alors une ère coloniale qui le mènera à la plénitude de l'âge industriel et aux défis de la modernité.

Principales régions touristiques du Québec

En Amérique, le Québec est un monde à part et à plus forte raison au Canada ou il forme un univers en soi.

Sa taille gigantesque de 1.700.000 km² (17% du Canada) représente 3,5 fois la France

Une population de 8 millions d'habitants (9 fois moins que la France), composée principalement d'une majorité de francophones, d'une minorité d'anglophones et de 11 groupes autochtones dont 10 indiens et 1 Esquimaux (Inuits). C'est sur ils ont de la place.

Au sein de l'ensemble nord américain, le Québécois cultive sa différence, Sa parlure, sa façon d'être et ded penser portent toujours en lui une dose de passion, de poésie et d'humour.

Le Québécois entretient une convivialité, un sens de l'accueil et de la fête empreints d'une vrai spontanéité que nous avons effectivement pu vérifier et surtout apprécier.

Les grands espaces et les paysages inviolés et surtout très respectés de tous, font partie du patrimoine du Québec, sans oublier le majestueux SAINT LAURENT, qui court sur 1.167 km et atteint 67 km dans sa plus grande largeur.

Le Québec compte environ un million de lacs, des milliers de rivières qui avec les eaux du St Laurent couvrent 25 % du territoire et représente 3% de l'eau douce renouvelable de la Terre, tandis que les forêts (Erables, Epinettes et Bouleaux jaunes) en recouvrent la moitié.

La ville de Québec est la capitale administrative et Montréal la grande métropole.

BREF, C'est pays MAGIQUE

 

LA PREPARATION DE NOTRE VOYAGE:

Nous avons, bien entendu, pris le temps pour organiser nos trois semaines de voyage, consulté de nombreuses revues et sites sur internet afin de formaliser au mieux notre séjour, ou trouver entre autre un transformateur d'électricité pour nos appareils à recharger car au Québec tout fonctionne au 110 Volt.

Nous savions que nous ne voulions pas d'un voyage de groupe organisé, ni de chambre d'hôtel trop anonymes, mais plutôt des chambres d'hôtes ou des gites.

Nous traçons donc, en fonction de nos diverses études, le trajet de nos vacances et confions l'organisation à une charmante savoyarde, vivant à Montréal et travaillant dans l'organisation de parcours sur mesure au Canada : l'adorable CHRISTINE BRIFFOD.

Christine va donc nous concocter un séjour de trois semaines et nous adresser plusieurs propositions dont une va nous attirer tout particulièrement et aura pour nom : LE VAGABOND.

Nous recevons la copie du Road Book de Christine pour un séjour de 21 jours, en gite uniquement et comprenant, le coucher, le petit déjeuner (Canadien) ainsi que la location d'une voiture pour la durée du séjour, ce qui représente environ 3000 km de parcours... de quoi visiter. Chose très intéressante, nous changeons de lieu et de gite tous les deux jours....

Les dates étant fixées, du 2 au 22 septembre, les choses sérieuses vont donc commencer.

Mais dans l'attente du départ il faut trouver des billets d'avion, obtenir les passeports, acheter des traveler's chèques et quelques dollars canadiens, se munir d'une carte téléphonique pour appeler la France de temps en temps, investir dans de bonne valises capables de supporter le voyage....

et surtout trouver une nounou pour notre bon DUDU (Dusty) de 17 ans.

Tout ceci n'est qu'organisation nous direz vous... Ben justement nous étions organisés et avons fait cela dans les règles de l'art et sans problème, tout à bien glissé!

LE COUT DU VOYAGE:

 - Avion :   993 € A/R pour nous deux

 - Séjour: 3.688 $can (2.290€) y compris la location de la voiture

Il faudra bien sur manger, boire, mettre de l'essence dans l'automobile et se faire quelques plaisirs.

Durant notre absence, Hervé et Marie, puis Sabryna et Jérémie viendrons passer leurs vacances respectives à Toulouse, à la maison, et du coup la nounou de Dudu est trouvée.

Les billets d'avion KLM sont arrivés, les valises sont prêtes, pesées et fermées et il ne nous reste plus qu'à attendre le jour du départ qui va arriver très vite

D'ailleurs le voila le jour tant attendu.

 

LE MARDI 2 SEPTEMBRE

Le grand départ

 

Hervé et Cédric, en bons porteurs et gardes du corps nous accompagnent à l'aéroport de Toulouse Blagnac et nous y sommes vers 10 h 30 pour l'enregistrement.

Notre voyage tant rêvé est donc bien réel...

Nous décollons à 12 h 15 a bord d'un DC10 de KLM pour notre première escale à Amsterdam

Arrivés en Hollande, nous avons 2 heures et demi pour parcourir l'immense aéroport et faire un petit tour au Duty Free pour acheter quelques mégots pas chers, boire une bière fraiche et prendre place à bord du nouvel avion tout rouge et gris, un gros JUMBO 747 de la NORTHWEST AIR LINE, qui doit nous emmener aux States, dans le Michigan, précisément à DETROIT notre deuxième escale

Nous n'aimions déjà pas trop la mentalité des US, mais là, les amerlocs ont fini de nous convaincre de leur grossièreté légendaire et de leur manque de savoir vivre.

Nous avons été parqués comme des boeufs, fouillés, pieds nus, presque molesté par d'énormes policiers et policières nourris aux hamburgers, bien gras et gonflé au Coka, dégoulinant de sueur et d'animosité envers les touristes. De plus tous les bagages ont été débarqués et fouillés.

Nous étions dans la file avec un couple de belges, presque terrifié, et sur le cul devant tant de déchainement à vouloir à tout prix trouver quelques chose qu'ils n'ont même pas trouvé.

 

Je crois aussi que l'humour de Domi n'a pas amélioré les relations avec crs policiers quant elle leur a demandé "où pouvons nous fumer" Là nous étions considérés comme des criminels presque des terroristes, d'autant que nous avions déjà oser demander à voir les bagages, qui n'auraient jamais du être débarqués, et être sur de les retrouver à Montréal.

De plus nous avons été obligés de nous réenregistrer pour le dernier vol après avoir subit le questionnaire en règle pour tout migrant entrant dans leur foutu pays.

Bon! voila pour l'anecdote du voyage aller, mais fort heureusement, nous avons été dans les temps pour embarquer à 21 h 05, à bord de notre dernier "coucou" car c'est bien le mot qui convient. Un petit tube avec deux grosses hélices (Bombardier), pour 2 heures et demi de vol vers notre destination finale : MONTREAL;

Nous étions sur les rotules, fatigués, sans compter que le Michou à fait presque le voyage debout à discuter à coté de la porte de sortie, avec un canadien qui rentrait chez lui habitué au turpitudes idiotes et renommées de cet aéroport de Détroit.

22Heures 46 - (5 heures à Toulouse, nous arrivons sur le tarmac de l'aéroport de Montréal. A la descente du coucou, et après une longue marche dans les couloirs de l'aéroport, pour la première fois une personne nous cause en bon français, mais avec tout de même un léger accent.... Mr Le Douanier, qui nous dit "Bonjour comment ça va?" avec un beau sourire et nous souhaite la bienvenue au Québec, en nous martelant le passeport de son tampon officiel.

Franchement, çq fait un bien énorme après notre escale de folie américaine et de leur flics obèses.

Les dernieres formalités rapides d'immigration et de douane remplies, nous récupérons nos bagages, et nous dirigeons vers la sortie, ou nous sommes attendus par Christine Briffod, tenant dans ces doigts un petit panneau de bienvenue marqué de notre nom.

Il est tout de même minuit.à Montréal (heure de Québec)

Heureux nous l'étions... enfin à Montréal, chez nos cousins, de plus hyper bien reçus par notre amie Christine avec qui nous faisons plus ample connaissance sur le trottoir devant l'aéroport, la première cigarette au bec, depuis bien longtemps. Elle hèle un taxi, lui notre notre adresse, nous enfourne dans la voiture, comprenant que nous sommes fatigués, paie le chauffeur, et nous donne rendez vous vers 8 heures , pour prendre le petit déjeuner avec nous à notre premier gite "LE MATOU"

Le taxi nous dépose vers 1 heure, rue St Denis à Montréal devant le gite

Nous posons les valises sur le trottoir et prenons 10 minutes pour humer l'air frais et vivifiant québécois en grillant une petite clope, car nous étions avertis qu'au Canada, il est formellement interdit de fumer dans tous les locaux.

Tout à coup un taxi passe devant nous fait 100 mètres, stoppe, recule pour se mettre à notre hauteur et nous demande si nous avons besoin d'un "Char", car il avait vu nos valises au dernier moment... il s'excusait presque.

Très étonnés, car pas du tout habitué devant une telle gentillesse de la part d'un taxi, nous le remercions bien vivement et il continue tranquillement sa route.

Oui! nous sommes bien au Québec et il va falloir s'habituer à cette parlure.

Vu l'heure tardive de notre arrivée, un petit mot nous attendait dans la boite aux lettres du gite, avec nos clés. Nous ouvrons donc en silence, la porte de la maison et la porte de notre chambre... Une vrai merveille. Nous posons les valises un peu secouées elles aussi, et directement au dodo, cela fait tout de même plus de 24 heures que nous sommes debout

 
    

 

MERCREDI 3 DEPTEMBRE

Le premier réveil au Québec

Notre premier gite : Le MATOU

4420 rue St Denis à Montréal

Jacques et France

Décalage horaire oblige, après un court mais très bon sommeil, nous sommes réveillés à 6 heures. Cela doit être un peu tôt pour réveiller un québécois qui dort. Une bonne douche de remise en forme et nous trainons un peu dans la chambre, en guettant les bruits des préparatifs du petit déjeuner, qui ne se font pas attendre.

Nous sortons de la chambre vers 7 heures 30 et sommes accueillis par Madeleine, une amie des propriétaires, et chargée de nous recevoir ce matin.

Comme prévu, Christine nous rejoint, nous donne un bec (nous fait la bise) et nous nous installons sur une petite terrasse extérieure pour prendre notre premier repas matinal.

Madeleine nous offre des excellents café avec des mélanges de crème, de fruits et de céréales, quelques crêpes à la banane et des viennoiseries maison.

Christine nous donne le Road Book définitif avec quelques explications complémentaires et surtout, son numéro de téléphone (en cas de difficultés), et nous avons droit au Réchaud de la part de Madeleine (Une nouvelle tournée de café, toujours gratuite au Québec), avec une cigarette autorisée, sur la terrasse

Le premier accueil est extraordinaire de simplicité et de cordialité.

La panse bien remplie, nous partons avec la charmante Christine quérir, chez Avis, notre "Char de location". Le véhicule prévu en sur classement est donc une belle Pontiac V6 automatique bien sur, toute équipée avec kilométrage illimité, et sans aucun supplément.

Excellent surprise: sachant que Dominique avait toujours un genou douloureux et un peu hendicapant depuis son opération, Christine à fait mettre dans le coffre un "Compagnon" (en français, un fauteuil roulant pliable) et tout cela gratuitement, cela faisant parti de la mentalité québécoise.

En ouotre Le Michou fait remarquer qu'il manque une plaque d'immatriculation à l'avant de la Pontiac, ce qui déclenche l'hilarité générale dans le garage.

Explications : Au Québec il n'y a pas besoin de plaque à l'avant des chars car la police vous suit toujours derrière.

D'accord nous avons beaucoup à apprendre.

Vers 9h 45, Stéphane, le guide que Christine avait prévu le premier jour, nous rejoint (pour 4 heures : 65 $Can). Il chauffera (conduira) l'automobile pour nous instruire un minimum sur la conduite au Québec, en nous faisant visiter une belle partie de Montréal.

-Limitations de vitesses : 50 en ville, 80 sur routes et 100 sur autoroutes, que tout le monde respecte semble-t-il !

-Attention les Lumières (feux tricolores) à chaque croisement de route ils se trouvent de l'autre coté du carrefour. Les feux prévoient les virages à gauche et même à droite avec un feu rouge !!!!

- Ici pas de panneau STOP, mais des "ARRET" et il y en à tous les 30 mètres dans les rues ou les lumières sont absentes. C'est le premier qui arrive sur le carrefour qui passe et ainsi de suite.

- pas de Parking mais des garages ou des stationnements.

- on ne fait pas du shopping mais du magasinage.

Le litre d'essence coute 0.72 $Can le litre soit 50 centimes d'euros

En fait tout ce qui est anglais est banni ...

Tabarnak ! .... au Québec on parle un bon et beau français

Le mot Tabarnak, est un petit juron autorisé qui peut être traduit par "Merde alors" ou encore "crévindiou".

Tout en nous promenant dans la ville, Stéphane nous informe sur l'histoire de la belle province, et nous sommes surpris de voir une ville très vivante, et très cosmopolite. Il fait bon vivre à Montréal. Aucune précipitation, aucun stress ressenti, les voitures roulent toutes à 50 K/h, la Police veille, même la police montée dans leurs jolies uniformes rouges sur leurs chevaux.

Nous parcourons ainsi le centre ville, le centre des affaires avec ses grands buildings et la ville souterraine pour les longs jours enneigés d'hiver, nous allons dans le village "gay", dans le quartier chinois et le quartier juif...

Puis nous traversons le St Laurent, sur le Pont Jacques Cartier, pour nous rendre sur l'Ile Ste Helène et l'ile artificielle Notre Dame ou nous avons roulé sur le circuit de F1, Gilles Villeneuve et aperçu la biosphère.

Un arrêt au bord de l'eau et face à la ville de Montréal, nous a permis de converser avec quelques marmottes assez timides.

L'sine Brasserie MOLSON, la bière que nous allons boire durant le séjour

Un passage ensuite dans le quartier d'Outremont ou les beaux immeubles se côtoient avec les palaces ou nous allons déguster un Bagel spécialité de la ville

Avant d'aller retrouver Christine pour le déjeuner, Stéphane me propose de prendre le volant afin de m'habituer au pilotage du Char. Nous voila partis faire un saut sur le Belvédère du MONT ROYAL, pour admirer la ville d'en haut à avoir Montréal à nos pieds.

Montréal vu du Mont Royal

Domi et Christine Briffod, l'organisatrice de notre voyage

Le repas fini et après avoir ingurgité les dernières informations sur notre séjour, nous prenons congés de Christine et de Stéphane et décidons de rentrer au gite nous reposer car le décalage horaire commence à faire son petit effet.

En rentrant nous en profitons pour visiter quelques hauts lieux de Montréal

Le quartier chinois

La ville souterraine

Le réseau piétonnier souterrain est le réseau de ville sous terre de Montréal. Ce réseau qui couvre 30 kms de tunnels est connecté à environ 2.000 magasins et commerces

depuis 203 on lui donne le nom officiel de RESO

Université McGill Collège

La place Jacques Cartier

L'hôtel de ville de Montréal

Contraste anciens et nouveaux batiments

L'oratoire St Joseph

Le Stade Olympique

PREMIERE EXPERIENCE DE PILOTAGE DU CHAR : Pas si mal que ça !

Nous arrivons donc au gite et garons la voiture sur le stationnement à l'arrière de la maison, puis nous traversons la rue st Denis pour aller prendre un petit café dans un petit bar tenu par un marocain au fort accent québécois, hyper sympa et heureux de vivre à Montréal et encore plus heureux de recevoir des Français.

Nous allons maintenant essayer de passer une bonne nuit, car demain, c'est le départ pour la ville de Québec

JEUDI 4 SEPTEMBRE

Départ pour Québec

Après une excellent nuit, nous sommes tout de même réveillés à 6 heures mais bien reposés.

Nous retrouvons nos hôtes France et Jacques sur la petite galerie pour un petit déjeuner bien copieux en compagnie de Mr Miller, autre client du gite, ancien diplomate qui nous donne beaucoup de renseignements sur l'immigration au Québec (A voir)

Un grand café crème régulier, et sur la table: fraises et melon frais, œuf en timbale sur pain doré avec l'inévitable et éternel sirop d'érable, le tout accompagné de jus de fruits maison

Mr Miller et son passeport diplomatique

Il est bientôt 11 heures quand nous nous décidons enfin à quitter nos hôtes et Montréal pour prendre la route par le chemin du Roy, qui doit nous emmener tout droit à Québec en longeant la rive nord du St Laurent.

Nous en prenons plein les yeux, c'est magnifique, c'est beau, c'est immense et très très très propre.

 

Nous traversons de magnifiques petits village, où les maisons sont toutes différentes, avec des toits de bardeaux ou de tôles de différentes couleurs, dépourvues de clôture et s'alignant sur le bord du fleuve. Nous remarquons toutes ces pelouses, très vertes, impeccablement tondues ( à croire qu'ils tondent tous le même jour).

C'est très surprenant

En route une petite halte s'impose au bord du lac St Pierre, à droite, face à l'église Ste Anne de la Pérade, nous prenons deux cafés régulier avec un réchaud dans un bar tout simple, et ce pour 2 $Can, en bavardant avec un couple de Belges aussi en vacances au Québec.

Un petit pique nique improvisé dans un petit parc, ou un québécois nous propose très gentiment de nous prendre en photo tous les deux.

  

Après le chemin du Roy nous sommes obligés de prendre l'autoroute 40 EST pour rentrer dans Québec. C'est bien plus simple et de plus nous faisons des rencontres inhabituelles chez nous en Europe.

Les fameux camions de 50 mètres de long, transportant d'énormes pitounes (tronc de bois) qui descendent du Nord en roulant comme nous à 100 Km/h et qui nous foutait un peu la trouille quant ils s'approchait pour nous sucer le pare choc arrière de la Pontiac. Seule solution, pour moi, les laisser passer en se mettant sur la bande de droite, et ils vous doublent en vous remerciant d'un énorme coup de klaxon.

Les énormes Camping Car... pardon, les autocaravanes, que, quand tu rentres dedans tu te croirais dans ta maison, même que la bas "tu les conduis avec ton permis voiture"

Arrivez enfin à Québec il faut maintenant trouver dans la ville, et sans GPS, notre nouveau gite  "LE GITE BOURLAMAQUE" ou Maurice doit nous attendre. Heureusement nous avons un road book génial.

Gite Bourlamaque

1045 Avenue Bourlamaque - Québec

Maurice Gendron, Notre hôte

Il est pratiquement 17 heures, et après avoir fait connaissance et investi notre chambre, nous nous mettons en quête du repas du soir, à pieds et pas trop loin, pour le genou de Domi. Nous trouvons un charmant resto de pates salades que nous apprécions sans réserve.

Après l'excellent repas et le bock de café régulier, il est 21 heures et nous allons nous coucher, il faut essayer de reprendre un rythme normal.

Demain sera une grosse journée de vadrouille car nous devons visiter la ville de Québec et il y a beaucoup de chose à voir. Mais n'oublions pas que nous avons le compagnon dans la malle de la Pontiac.

Donc Très bonne nuit... et à demain !

 

VENDREDI 5 SEPTEMBRE

La capitale Québec de long en large

Ben dis donc! Nous avons bien récupéré, car nous nous sommes réveillés à 7 heures

Après les ablutions matinales ....  cap sur le petit déjeuner

Nous descendons de notre chambre, Maurice nous attend tout sourire et nous propose de prendre place à table. Comme les jours précédents, le petit déjeuner est très copieux et nous en profitons bien volontiers, avec des crêpes chaudes au sirop d'érable, des pains avec différents beurres, des croissants des fruits et ... du café au lait.

Maurice nous autorise à passer un mail.... Pftttt, un courriel aux enfants depuis son ordinateur, et nous voila en route pour la visite de la belle ville.

En un petit coup de Pontiac, nous traversons la porte ST LOUIS, située à deux pas de l'hôtel du Parlement et de la Citadelle de Québec, et nous plongeons dans le vieux Québec et la basse ville, le centre historique situé au pied du Cap Diamant et de l'impressionnant Château FRONTENAC.

Le Cap Diamant est le nom de l'extrémité de la colline de Québec sur laquelle est située la Citadelle. Son nom a été donné par dérision, car les premiers explorateurs du Québec croyaient y avoir trouvé des diamants.

C'est Jacques CARTIER, l'explorateur français qui trouvant des pierres scintillantes dans la haute falaise, émit l'hypothèse que ces pierres comportaient des diamants. Après qu'il eut apporté en France des échantillons en 1542, les experts conclurent que ces diamants n'étaient en réalité que du quartz, d'ou le proverbe "faux comme un diamant du Canada".

Après avoir garé l'automobile dans un stationnement prêt du port, nous nous dirigeons à pied vers les rue de la basse ville et belle rue piétonne du Petit Champlain, avec ces nombreux et paisibles commerces, non sans admirer car on ne peut pas le rater, l'imposant CHATEAU FRONTENAC

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La rue piétonne du Petit Champlain

Le théâtre "La maison de la Musique"

   

La Place Royale

Le funiculaire  du vieux Québec, montant vers le chateau

Michel Jérôme, joueur de Flute de pan et ses gros Patous sur la petite place Félix Leclerc

Après avoir emprunté le funiculaire pour rejoindre la Haute Ville, nous nous retrouvons sur l'immense terrasse de bois, la terrasse Dufferin, au pied du célèbre Château Frontenac.

Le château Frontenac est le plus célèbre hôtel situé dans le vieux Québec, surplombant le fleuve St Laurent.

Nous allons ensuite pour éviter trop de marche à Domi, prendre une calèche pour une visite de la ville haute au rythme du cheval, avec un guide qui nous explique l'histoire de Québec en nous emmenant devant les plus grands édifices principaux

  

  

La Citadelle de Québec, qui est la plus importante forteresse britannique en Amérique du Nord. Partie intégrante des fortifications de Québec, elle se situe sur le Cap Diamant, le point naturel le plus haut de la Ville qui surplombe le Saint Laurent

Mur de la citadelle et vue sur le Château Frontenac

Ce jardin possède une multitude de plantes et fleurs différentes

Petite promenade à pied dans le Jardin Jeanne d'Arc magnifique et tres fleuri.

Il est situé sur les plaines d'Abraham dans le parc des champs de bataille ou eurent lieu les affrontements entre français et anglais lors de la conquête de 1759

Statue de Charles de Gaulle

Les écuries françaises

Une immeuble administratif

Après le parcours en calèche, vers 16 heures nous nous installons chez L'Oncle Antoine, un pub très connu, pour son intérieur unique, situé sur la place Royale de la basse ville

Nous dévorons un excellent chien chaud (Hot Dog) avec une bonne bière.

         

 

L'assemblée Nationale de Québec

Le Marché de Québec basse ville ou l'on trouve tout !

LES CHUTES DE MONTMORENCY

Passer devant les chutes de Montmorency sans s'y arrêter serait un drame et une injure à Québec.

Les chutes sont situées à l'embouchure de la rivière Montmorency qui se déverse de la falaise dans le St Laurent.

D'une hauteur de 83 mètres, elles sont les plus hautes de la province et depanssent de 30 mètres les chutes du Niagara

La profondeur du bassin au pied de la chute est quand même de 17 mètres.

Un très jolie spectacle qui peut se visiter: en effet une passerelle assez impressionnante traversen les chutes. Mais il est aussi possible d'emprunter les 487 marches sur le flanc droit ou monter avec une cabine.

L'ILE D'ORLEANS

Après les chutes nous traversons le St Laurent sur un grand pont qui va nous amener sur l'Ile D'Orléans, considérée souvent comme le grenier du Québec, car une partie importante des légumes et petits fruits provient de cette belle ile.

Essentiellement agricole elle se compose de 6 Magnifiques villages portant tous le nom d'un Saint. ils ont tous un charme particulier.

SAINTE PETRONILLE

Une belle vue sur Québec

 

SAINT LAURENT

SAINT JEAN

SAINTE FAMILLE

SAINT FRANCOIS

SAINT PIERRE

Voila une journée bien remplie et sous un soleil magnifique, nous reviendrons certainement faire un petit tour dans cette ville de Québec

Nous reprenons le char sers 18 heures, cherchons à magasiner pour les victuailles du soir, car ce soir petit repas dans la chambre, nous sommes un peu fatigué.

Louise et Jean Luc, nous attendent sur la galerie du gite car Maurice, le propriétaire à dû s'absenter pour un mariage.

Après quelques conversation sur la terrasse fleurie avec nos hôtes, charmants et enjoués, nous regagnons notre chambre car demain nous avons une autre belle journée en perspective

La grande promenade dans le parc naturel de la rivière JACQUES CARTIER

  

SAMEDI 6 SEPTEMBRE

Le Parc de la Jacques Cartier

Comme à l'habitude, réveil à 7 heures, nous prenons donc le temps de nous préparer et, vers 8 heures, nous descendons au Petit dèj coutumier et retrouvons Louis et Jean Luc en pleine préparation. En attendant nous faisons connaissance avec un couple de Normands qui finissent leur mois de vacances chez leur frère à Vancouver, mais qui ne voulait pas repartir sans revoir la ville de Québec, et on les comprend....

Le petit déjeuner va donc durer plus d'une heure, à savourer entre deux paroles un excellent café crème, des fraises, des pèches des croissants tout chauds et le fameux et indispensable pain doré accompagné de différentes confitures faites maison et devinez quoi.... la fiole de sirop d'érable avec des framboises fraiches.

Nous prenons enfin congé de ce petit monde très agréable et ne voulant pas laisser la ville sans une autre visite, nous décidons de la traverser à nouveau. Nous voila donc descendant, vers la ville en passant la porte St Louis et nous allons garer l'auto au stationnement du Château Frontenac (pas donné, mais bon) et nous dirigeons vers le syndicat d'initiative sur la place d'armes ou Domi fait le plein de documentation

Très belle place ou nous prenons un petit noir en terrasse.

 

En repartant vers notre prochaine destination nous admirons la cathédrale Notre Dame

Il est presque midi, nous récupérons le char au stationnement et sortons de Québec par l'autoroute toujours à 100 km/h, vers notre prochaine étape sur la rivière Jacques Cartier

Nous repassons devant les chutes de Montmorency qui coulent toujours et nous dirigeons vers le parc.

Ce parc national, d'une superficie de 670 km² est situé à 30 minutes de la ville dans la vallée de la rivière Jacques Cartier, et possède plus de 100 kms de sentiers pédestres.

Un site incroyable par sa beauté, sa pureté et son immensité. Tu fermes les yeux et tu imagines: la rivière, environ 100 à 200 mètres de large à certains endroits, encadrée sur toute sa longueur par deux montagnes de 800 mètres de haut, le tout sur environ 50 kms, où tu peux te promener, faire du canoé, du vélo du rafting, te poser en camping ou louer un petit chalet , manger un bon plat de fèves au lard ou un bon sous-marin.

Ou tout simplement rencontrer un couple d'Orignal

Le tout sans danger aucun, car les gardes parcs veillent. Il est même possible de les suivre toute une journée dans leur travail, ils vous expliqueront les principes du parc et de la vie avec la nature au Canada.

Pour ce qui nous concerne et compte tenu de l'état critique du genou de Domi, nous marcherons un peu le long de la rivière, et mangerons un bons sous-marin sur un petit pont avec une Molson..

     

       

Nous roulerons ensuite le long de la Jacques Cartier à la vitesse autorisée de 30 Km/h pour ne pas déranger les écureuils qui traversent imprudemment, ni les caribous qui viennent boire.

Vers 18 heures, noous rentrons à Québec avec quelques écarts pour retrouver notre gite, mais nus sommes en vacances, alors pas de stress, nous profitons pour voir des sites ou ne serions certainement jamais allé et finissons tout de même par nous repérer dans la ville et récupérer notre Maison.

Après quelques minutes de repos, nous repartons, pas très loin dans la rue Cartier, pour aller savourer un bon steak frites salade. Une jolie serveuse très souriante et sans accent nous apporte notre frugal repas, et commence à s'adresser à nous dans un français de France avec un léger accent du Sud, et nous explique qu'elle à 24 ans, qu'elle est de St Raphael et travaille ici, en gagnant super bien sa vie depuis 2 ans, elle s'y .... régale.

Elle pense surtout pas à regagner la France et nous précise même que chaque fois qu'elle vient en visite en France chez sa famille, elle a presque envie de laisser sa valise à l'aéroport de Nice, pour être prête à revenir très vite au Québec.

Après deux cafés réguliers (le bock plus un réchaud) nous réglons la facture sans hésiter à rajouter les 15 % de pourboires pour la jeune serveuse qui nous invite à revenir quand nous le souhaitons.

Vraiment un très bon repas et un excellent moment. Nous regagnons ensuite le gite pour faire le compte rendu de la journée, visionner les photos et recharger l'appareil au 110 volts.

Demain c'est dimanche, même au Canada, et nous devons partir pour une autre région , le Charlevoix, magnifique parait-il, et apprécier un nouveau gite et de nouveaux hôtes

 

DIMANCHE 7 SEPTEMBRE

En route pour le Charlevoix

Hier soir, tout de même couchés à minuit, car nous avions décidé d'écrire quelques cartes postales. Il faut dire que la télé au Québec, c'est pire qu'en France, tout simplement nul, mais ne le ferait-il pas exprès pour obliger les Québécois à faire autre chose.

Les pub , c'est toute les 10 minutes et sans jingle, donc vous vous croyez toujours dans le film et vous ne comprenez plus rien.

Donc après une bonne mais courte nuit nous nous retrouvons au petit déjeuner à 8 heures, tooujours aussi copieux avec en plus une belle omelette. Comme d'habitude nous commençons à papoter avec Louise et Jean Luc et 3 autres clients québécois arrivés au gite dans la nuit, deux soeurs dont une est en stage de tourisme au Québec (le bonheur pour Domi) et un jeune en vacances qui descendait du Nord du Canada.

Tout cela dure bien sur .... une heure et demie, de quoi nous mettre très en avance pour la journée qui se prépare.

Nous prenons enfin congé remerciant Louise et Jean Luc pour leur gentillesse et leurs égards, et en route pour la CHARLEVOIX.

Toujours sur l'autoroute 40 EST durant 15 kms, toujours à 100 à l'heure jusqu'à Ste Anne de Beaupré, ou nous faisons un arrêt pour visiter la Cathédrale Ste Anne.

Ce lieu Saint est au Québec ce qu'est Lourdes en France, mais peut être un peu moins commercial, autant dire que nous n'y passerons pas la journée.

Domi semble toute petite sur l'escalier de la cathédrale

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Le temps est toujours aussi beau et après avoir trempé nous doigts dans l'eau "bénite", nous reprenons la route pour nous arrêter cette fois au CANYON SAINTE ANNE, un site naturel dont la principale attraction est une chute d'eau de 74 mètres de denivelé qui gronde entre les parois rocheuses d'un canyon de la rivière Ste Anne du Nord.

Le roc sur lequel coule la rivière est vieux de 1.2 milliard d'années, mais nous n'avons pas vérifié.

Le site est situé sur les municipalités de Saint Joachim et Saint Ferréol des neiges

La visite se fait en principe à pied en parcourant un sentier d'environ 1 km et demi qui jalonne de façon spectaculaire les deux rives  du torrent et qui permet d'accéder au fond de la gorge.

On y trouve 3 ponts suspendus, dont un à 55 mètres au dessus du gouffre que nous avons franchi, ainsi que plusieurs belvédères et arrêts d'observation.

En arrivant, nous garons le char sur le parc à voiture, et allons prendre les billets (7 $Can par personne), et dans la conversation, nous faisons une simple allusion au genou douloureux de Domi qui sera peut être un obstacle, pour la descente dans les gorges et pour admirer la chute.

Avec le sourire, et dans la seconde qui suit, la personne chargée des visiteurs, que nous avions en face de nous, appelle un guide qui arrive 2 minutes après avec un Caddy électrique et nous propose, afin d'éviter trop d'efforts à Domi, de nous emmener faire la visite complète du site, et cela bien sur gratuitement.

Si nous étions assis, nous tomberions de notre chaise.

C'est tout de même incroyable, mais c'est ça ..... le Québécois.

Inutile de préciser que nous ne plaindrons pas le pourboire de notre guide chauffeur de Caddy.

Nous voila donc en chemin pour une grande et belle visite du Canyon.

Encore une fois nous en prenons plein les yeux, notre guide nous donne toutes les explications nécessaires à la compréhension de la formation de ce site naturel, et se transforme même en photographe pour nous tirer le portrait devant les chutes vertigineuses.

Sur le Pont suspendu à 55 mètres

   

  

Certains courageux ou tout simplement foldingues prennent leur pied. brrrrr!

 

La balade dans le canyon aura duré environ 2 heures, il est temps pour nous de trouver notre nouveau gite. Nous reprenons la 138 ou Domi avant précédemment repéré un magasin à "bouffe". Nous faisons donc quelques emplettes pour le repas de midi et peut être celui du soir. 

En reprenant le chemin de Baie St Paul, nous empruntons une petite route à droite vers un petit village nommé "Petite Rivière Saint François" dont le nom est presque plus grand que le village, en descendant une cote à 11% ce qui nous fait comprendre que nous sommes vraiment dans les montagnes, tout en étant sur le bord du St Laurent qui s'élargi de plus en plus

La grandeur du pays déforme quelque peu l'analyse des dimensions. 

      

Nous voyons aussi des panneaux routiers très persuasifs 

     

Il est 16 heures et nous n'avons toujours pas mangé !!!!

Nous roulons toujours vers notre prochaine étape, quand au bout d'une cote nous prenons un gros flash dans nos yeux. En face de nous enfin... Baie Saint Paul.

Une anse dans le St Laurent tout simplement gigantesque. Un petit coup de volant à droite vers un belvédère faisant office de tourisme avec de l'herbe verte et bien grasse agrémenté de tables  et de bancs de pic-nic.

Nous sommes à deux pas de notre nouveau Gite, mais nos estomacs ordonnent un arrêt d'urgence et un bon casse croute en admirant la baie face à nous.

  

Après un petit café, nous partons à la recherche du gite LE NOBLE QUETEUX à Baie St Paul, petite ville au cœur du Charlevoix qui est devenu au fil des ans un village d'artistes peintres et de paysagistes.

Nous le trouvons et restons cois devant la beauté du site et de la maison.

Nous rencontrons nos nouveaux hôtes Marilou et Claude, qui nous expliquent qu'ils connaissent très bien, l'Allemagne, la France et "Toulouse.... en Afrique" (?) et qu'ils aiment beaucoup notre accent qui chante.

Bon, ben c'est parti, on ne va pas pleurer avec ces deux là !

Nous restons bien une heure à plaisanter de tout et de rien sur la gallerie de la maison, comme si nous nous connaissions depuis l'enfance, un jeune couple Marielle et Mathieu, de Marly la ville de passage au gite, étant venus nous rejoindre.

LE GITE DU NOBLE QUETEUX

8 Chemin du Quéteux, Rang St Antoine Sud BAIE ST PAUL

MARILOU et CLAUDE

 

Nous déchargeons les valises et prenons enfin possession de notre chambre avec salle de bain privée et terrasse personnelle sous la fameuse galerie. Nous sommes super touchés par le charme de notre chambre et les petites attentions particulières comme une rose fraiche pour Domi posée délicatement sur le lit.

Marilou nous interpelle pour venir visiter dare-dare la maison, et nous préciser l'endroit du petit déjeuner matinal à l'étage. De toute beauté

  

Vers 19 heures, avant de manger nous décidons d'aller faire un tour dans la rue principale de Baie Saint Paul, prenons un expresso au café des artistes et nous rentrons 

LUNDI 8 SEPTEMBRE 

L'ile aux Coudres

Levés vers 7 h 30 avec un très beau soleil, la journée s'annonce bien, et nous nous retrouovons sur la galerie pour le petit déjeuner de plus en plus copieux. Michou apprécie de plus en plus le pain doré et le sirop d'érable.

La conversation est très animée avec une Marilou en pleine forme qui nous conte des histoires façon québécoise parfois bien salées. C'est génial pour démarrer une journée et de plus nous faisons plus ample connaissance avec Marielle et Mathieu les jeunes touristes de la région parisienne, venus déjeuner à notre table

Aujourd'hui nous avons décidé, en suivant notre road book d'aller sur l'ile aux Coudres.

Pour s'y rendre il faut prendre le traversier (le bac) à Saint Joseph de la Rive.

La traversée de 3.7 kms, gratuite dure une quinzaine de minutes. il fait très beau mais il y a un vent très fort, on se croirait en pleine mer

Sur le Saint Laurent cette petite ile de 23 Kms de long et 10 kms de large, découverte par Jacques Cartier (encore lui) en 1535, est occupée par 3 villages : Saint Bernard, Saint Louis et La Baleine qui depuis l'année 2000 ne forment qu'une seule municipalité.

L'ile est une destination touristique très importante et on y trouve aussi un petit aéroport.

Nous débarquons sur l'ile et nous voila partis pour en faire le tour (Coudre = Noisetier)

Sur le traversier

Premier arrêt au moulin à vent de l'ile aux Coudres construit en 1936 et qui est l'un des 18 derniers moulins à vent du Québec.

Il est devenu un écomusée de la meunerie classé site historique en 1962 et reste le seul site au Canada reunissant un moulin à eau (1825) et ce moulin à vent et la maison du meunier est toujours en activité.

Comme autre fois le meunier moud le grain et on peut assister à la démonstration de mouture de blé et de sarrasin au moulin à eau. Il est même possible de se procurer de la farine fraichement moulue sur de véritables meules de pierre à la boutique souvenirs.

Nous prenons ensuite le chemin des coudriers, seule route qui fait le tour de l'ile, ou nous apercevons de très belles demeure Pour une ile à vocation agricole, les maisons sont très jolies et les fermes y sont surprenantes, même le tracteur à sa maison.

  

En poursuivant notre périple, nous apercevons un bateau, mais dans l'herbe, carrément posé sur la pelouse... tient donc! Nous stoppons et allons voir, il s'agite d'un musée à visiter et pas n'importe lequel : LE MUSEE DES VOITURES D'EAU....sui retrace la vie des marin sur le Saint Laurent, au temps ou l'ile dépendait essentiellement de l'agriculture et surtout de la pèche aux Marsouins.

 

  

         

  

Nous prenons ensuite un petit casse croute bien mérité sur un petit banc au bord de l'eau, puis ayant fait le tour de l'ile, nous nous dirigeons pour l'embarquement du traversier afin de rejoindre le continent.

En débarquant, nous traversons un lieu insolite nommé "LES EBOULEMENTS" qui tire son noms d'un énorme incident géologique qui changera définitivement l'allure de ce territoire en 1663.

Cette année là, un énorme tremblement de terre entraina un gigantesque glissement de terrain, une partie de la cote se trouva emportée jusqu'au fleuve.

Par ailleurs la région de Charlevoix aurait connu il y à 350 millions d'années, une collision avec une gigantesque météorite créant un cratère météoritique de 56 Kms de diamêtre.

En juillet et aout, à partir de Baie St Paul, il est possible de participer à des visites commentées du cratère

Ces visites, organisées par un organisme scientifique à but non lucratif, permettent de découvrir la géologie de la région, l'origine du cratère, les aménagements humains qui sont rendus possible grace au cratère, ainsi que la flore diversifiée de la région qui est aussi la conséquence de la présence du cratère.

A la sortie du village, nous visitons le Moulin Seigneurial des Eboulements, un autre moulin à farine construit en 1790, et qui fonctionne toujours aujourd'hui.

Entièrement restauré, le mécanisme d'origine, muni d'une roue à eau actionne toujours les meules du moulin, qui forme avec le manoir, l'un des quatre derniers sites seigneuriaux.

La maison attenante était la demeure des meuniers., elle est occupée aujourd'hui par le dernier meunier en titre.

 

Il se fait tard, et nous devons penser à rentrer au gite. Nous allons faire quelques petites emplettes pour le repas du soir que nous prendrons certainement sur notre terrasse, Poulet, frites, chips, foie de canard, salade et une bonne bouteille de vin.

En arrivant au gite, nous rencontrons Claude en train de menuiser une belle grange en bois pour ces deux chevaux.

Nous l'invitons avec Marilou à se joindre à nous pour faire un sort à la bouteille de vin, en fumant une cigarette sur la galerie. Sur ce, voila Marielle et Mathieu qui arrivent et se joignent à nous.

Chacun raconte sa journée et tout à coup, Marilou nous prie avec autorité, de venir partager le repas du soir, béni des dieux, avec eux et chez eux....

C'est décidé, chacun amène ce qu'il à et nous nous retrouvons six, autour de leur table.

Ca tombait bien car, après sa promenade à cheval et la cueillette des bleuts, notre Marilou avait préparé un excellent rôti d'orignal, qu'elle avait elle même tué à la chasse.

En dégustant le délicieux rôti, nous avons quand même donné un coup à trois bonnes bouteilles de vin canadien et fait ensuite la vaisselle sous le regard amusé de nos deux hôtes géniaux.

Nous ne pouvions pas faire moins devant tant de gentillesse.

 

Bon, tout cela nous à fait coucher assez tard, il est déjà plus de minuit et donc ce soir pas de compte rendu..... direct DODO

Bonne nuit.

 

MARDI 9 SEPTEMBRE

Vers Tadoussac et les Baleines

Ce matin là, nous nous sommes levés 2 fois, la première fois à 6 heurs pour admirer le magnifique levé de soleil, mais il ne fait que 8 degrés malgré un beau soleil, donc nous repartons quelques instants sous la couette, et la deuxième fois vers 7 h 30 pour une bonne douche un le non moins bon petit déjeuner.

Bien éduqués et toujours ponctuels, nous montons à l'étage à 8 heures, mais croyant déjeuner sur la galerie, nous portions nos lunettes de soleil. Tous les invités sont déjà installés dans la salle à manger et nous déclenchons évidemment un fou rire général, Nul doute que la soirée d'hier soir à été dévoilée.

Quoiqu'il en soit, et comme à l'habitude nous prenons ex excellent repas du matin avec des croutons de patés et des crêpes aux bleuets, nappées au sirop d'érable, quelques pains au lard et beaucoup de fruits frais, cafés et jus de fruit maison..... je crois que c'est tout.

Petit déjeuner terminé, il est temps de plier bagage, bien entendu avec quelques regrets et comme d'habitude nous sommes les derniers à partir

Dernières embrassades, échange de téléphone et d'adresse mail, pour ne pas oublier, car Marilou et Claude envisagent de venir très prochainement en France

C'est plus que sur nous nous reverrons.

Nous reprenons donc notre superbe voyage qui doit cette fois nous amener à TADOUSSAC, un  lieu privilégié sur le St Laurent pour le passage des baleines qui remonte vers les eaux froides du Saguenay  et du Lac St Jean. Environ 2 heures de route ou nous privilégions la cote du fleuve qui s'élargit de plus en plus et qu'ici on appelle "la mer".

Nous traversons de très beaux petits villages, St Joseph de la Rive (ou nous avions pris le traversier pour l'ile aux Coudres), St Irénée au bord de l'eau, la Malbaie et St Fidèle.

  

Nous remontons ensuite la rivière Malbaie, au milieu des immenses forets d'érables, qui commencent à changer de couleur pour revêtir leur parure rouge pour l'été indien dans quelques jours et nous nous arrêtons à St Siméon, pour casser une petite croute.

nous nous approchons enfin du but et c'est à Baie Ste Catherine, sur l'embouchure du Fjord du Saguenay et du St Laurent. La vue est splendide.

Nous devons prendre une nouvelle fois un traversier gratuit pour traverser le Saguenay et arriver à TADOUSSAC ou nous allons découvrir notre nouveau Gite.

Le traversier nous attend pour l'embarquement

Vue sur le Fjord du Saguenay

Nous apercevons Tadoussac sur l'autre rive

Bonne traversée, nous débarquons, il est presque 16 heures, et nous partons à la recherche du gite sur les hauteurs de la Ville où nous devrions avoir une très belle vue !!!!

Comme une petite photo vaut des pages de discours, voici des images de notre nouveau gite

Peut-on vraiment rêver mieux ou pire ?

La gloriette pour prendre un moment de détente

  

Notre terrasse privée bien ensoleillée.

Gîte LA MAISON HARVEY LESSARD

16 rue Bellevue - TADOUSSAC

Sabine et Luc

Nous sommes très bien accueillis par une dame qui nous montre notre chambre et nous laisse nous installer, en nous précisant que nos hôtes ne seront là que tard dans la soirée, et s'en excuse.

Nous les rencontrerons donc demain matin au petit déjeuner.

Nous descendons ensuite au village pour réserver nos places pour la visites aux baleines que nous ferons demain. Chose faite, billets en poche, nous nous dirigeons vers le centre d'interprétation des mammifères marins ou l'on apprend tout sur ces géants des mers que nous essaierons de rencontrer demain matin.

Au passage nous regardons jouer et gambader de petits écureuils, avec 3 bandes noires sur le dos. Ici ils les appellent ... des Suisses !

Après mure réflexion, nous pensons unanimement que ce soir, un petit resto serait le bienvenu. Nous le trouvons vers 18 h 30: le Petit Bateau, un restaurant sans chichi, mais avec un immense buffet à volonté, et pour le coup et pour 17 $, nous faisons un très bon repas québécois. que des plats pas nourrissants du tout, jugez vous même.

Nous goutons à tout : soupe de morue, soupe aux pois, fèves au lard, tourtière et tarte au vinaigre, le tout avec une grosse pinte de Molson.

Bon là! c'est un peu trop, et avant de postuler pour le poste de "Bibendum" chez Michelin, nous rentrons nous coucher. Mais avant il faut faire le compte rendu de cette belle journée et s'assurer des comptes pour la fin du voyage. OK Nous n'aurons pas assez de monnaie pour investir au Québec (voir un peu plus loin).

Quelques minutes sur la terrasse, il fait bon, le ciel est d'un bleu profond et nous apercevons encore les eaux du St Laurent...

21 heures 30, il est temps du dodo, car demain nous prenons la mer pour un rendez vous avec d'autres mammifères, nos grosses amies ... les BALEINES.

 

MERCREDI 10 SEPTEMBRE

La visite aux Baleines

Nous nous sommes accordés une grasse matinée, et montons vers 9 heures à la salle à manger. Nous faisons bien sur la connaissance de Sabine et Luc, nos nouveaux hôtes pour 2 jours qui nous semblent quelque peu embourgeoisés. Mais au fur et à mesure des conversations il s'avère que ce sont des gens ultra sympathiques, avenants et surtout plein d'humour.

Nous discutons surtout avec Sabine pendant que Luc débarrasse la table, et elle nous apprend que le gite est à vendre pour la modique somme de 300.000 $ canadiens soit environ 200.000 euros.

Nous passons immédiatement un mail aux enfants afin qu'ils fassent le nécessaire pour trouver les sous... Mais bon ! on peut rêver.

Revenons à notre voyage, nous informons Sabine que nous embarquons à 11 heures pour la visite aux Baleines et lui parlons de l'observatoire des ours noirs qui est prévu dasn notre road Book. Elle nouos confirme qu'il ne faut surtout pas manquer cette visite, et nous réserve illico les billets que nous aurons sur la table de la salle à manger à notre retour.

Super Sympa Sabine. Bon il est l'heure si nous ne voulons pas manquer l'embarquement au port de Tadoussac, il faut y aller .... Bisou Sabine et à tout à l'heure.

Nous voila donc partis pour une virée de 3 heures sur un beau et gros bateau de la famille Dufour à la rencontre des gros cétacés. Le temps est gris et nuageux et plus nous nous éloignons de la cote, plus il fait froid. Nous arrivons à 3 degrés et nous félicitons d'avoir pris nos manteaux, car nous devons passer la plupart du temps sur le pont pour voir ou apercevoir nos grosses copines

A peine sommes nous sortis de la baie, que les hauts parleurs annoncent un gros visiteur sur l'arrière du bateau. Tout le monde se précipite vers l'arrière pour voir une baleine commune, un Rorqual, qui ondule à la surface pour respirer, passant juste devant le magnifique Hotel de Tadoussac, avec son toit rouge et ses 5 étoiles, elle vient sans doute prendre son repas dans le fjord

.

Nous n'aurons pas la chance d'en voir d'autres, le jour n'est pas très favorable, par contre nous apercevons des quantités de Bélougas tous blanc, une mère et son petit qui poussent des petits cris.

Il pose même pour la photo

Fait vraiment pas chaud sur le bateau

Au retour, le capitaine nous emmène faire une petite promenade dans le Fjord, cette ancienne vallée glacière ou coule aujourd'hui la rivière Saguenay et qui remonte jusqu'au Lac Saint Jean sur une centaine de kilomètres. Nous avons pu nous rendre compte de la violence du choc de la rencontre des deux eaux dans l'estuaire, à faire trembler le bateau pourtant bien gros.

Arrivés au port, nous débarquons et nous mettons à l'aise car la température est montée de presque 20 degrés, et nous nous autorisons une petite halte sur le ponton pour assimiler les images que nous venons de voir

  

Nous reprenons le char pour la montagne.

A quelques 10 kms de là, nous allons rendre visite aux OURS NOIRS, vraiment à l'état sauvage dans la forêt. (Brrrrrr), mais avant nous passons au gite pour récupérer les billets qui sont bien là. Sacré Sabine

Rendez vous au DOMAINE DE NOS ANCETRES, une exploitation agricole dans la région du Manicouagan, au cœur de la forêt québécoise, et prenons place à bord d'un vieux bus d'écoliers jaune qui nous emmène à travers bois sur un chemin forestier bien cabossé.

L'intérieur et l'extérieur du bus sont couverts de signatures et de petits mots sympas. Si nous trouvons une petite place nous mettrons notre griffe au retour. Ce bus va rentrer dans le Guinness pour une record du monde au mois d'octobre.

Le chauffeur qui est aussi le propriétaire de cette immense exploitation agricole, est aussi notre guide et à l'écouter nous comprenons tout de suite son amour pour les ursidés et particulièrement les ours noirs d'Amérique du Nord.

Il nous précise par contre que, dès notre descente du bus nous irons rejoindre à pied le belvédère et qu'en aucun cas nous devrons nous éloigner de lui. De plus il nous faudra parler très très doucement et sans faire de grands gestes. Précisons quand même que le monsieur est armé d'un fusil et d'un révolver à la ceinture .... sans commentaires.

Un km et demi de bus bien secoués et 200 pas de marche plus tard, nous arrivons sur une plateforme de bois, couverte, en pleine foret surplombant un petit lac ou vit une famille de castors depuis 7 ans (papa, maman et deux petits) que nous voyons évoluer gentiment à consolider leur maison, presque sous nos pieds, en attendant que les ours veillent bien arriver

  

Notre guide nous dit travailler de temps en temps avec les castors. Lui coupe les branches et les castors les prennent pour leurs constructions.

Tout à coup, à une trentaine de mètres face à nous (mais le petit lac nous sépare) nous voyons apparaitre le premier animal, énorme très noir. Il s'agit de GROS BLEU, nous dit le guide, un vieux male sur les 18 ours que compte cette forêt.

Quelques minutes après, un deuxième s'approche, avec deux taches blanches sur le poitrail, c'est POMPOM nous dit le guide, puis un autre et encore un autre et un autre ....

La nous pouvons comprendre la domination des gros males qui viennent chercher pitance, les appâts étant placés tous les matins par notre courageux guide (un peu de viande et une douzaine de beignets)

C'est magnifique d'être aussi prêt de ces animaux, à cette distance ils ne peuvent pas nous voir, mais ils nous sentent, c'est pour cela que les gommes, bombons ou toute autre sorte de friandises étaient interdis car cela pourrait être dangereux.

Nous restons un long moment à regarder en silence, émerveillés par ce spectacle et les explications très précises de notre guide qui vit avec eux(mais de loin tout de même) depuis des années.

  

Après deux heures, nous devons repartir dans le bus toujours en silence, et il commence a faire un peu frisquet.

Nous marquons, notre passage au feutre sur le bus de nos noms avec un petit mot, et après avoir remercié notre génial guide comme il se doit, nous rentrons à Tadoussac avec l'appétit entièrement ouvert, une faim d'ours comme nous à dit notre guide.

En route nous faisons une petite halte au bord d'un lac et de sa petite maison au toit rouge avec accès direct à l'eau. Domi fait ensuite la conversation avec un routier sympa qui nous laisse admirer son impressionnant camion.

Nous trouvons un petit resto sympa LA BOHEME, à Tadoussac, car nous ferons l'impasse sur les 5 étoiles du grand Hotel Tadoussac trop sélect car nous sentons un peu l'ours et surtout trop cher.

Très bien notre petite trouvaille, nous ingurgitons vite fait, un gros croque canard (Effiloché de canard confit du Lac Brôme, cheddar et pomme sur pain brioché bio, accompagné d'une gelée de sapin et de fruits frais, avec une pinte de bière et le café

Croyez nous... nous sommes bien rassasiés.

Nous rentrons ensuite à notre chambre au gite toujours perché sur la montagne face au fleuve, pour préparer nos valises, une dernière cigarette en regardant la mer, il fait très bon car les vent s'est calmé.

Nous avons passé une heureuse journée et surtout inoubliable avec les baleines et les ours noirs.

Demain le soleil est annoncé, et une autre journée commencera par la traversée du St Laurent, une traversée d'une heure et demi sur un gros traversier pour rejoindre la région du Bas St Laurent, avec peut être d'autres baleines

Maintenant au dodo et à demain au p'ti dèj.

 

JEUDI 11 SEPTEMBRE

Traversée du St Laurent

Nous nous levons à 7 heures, le temps est très beau et après une bonne douche, nous mettons les valises dans le char, et allons dévorer le petit déjeuner.

C'est Luc qui nous reçoit avec quelques plaisanteries matinales et un couple de Québécois de passage nous rejoint (Madame et Belge et Monsieur portugais), Nous nous installons autour de la belle table bien chargée de bonnes victuailles. Quatre autres Québécois arrivent à leur tour.

Nous pouvons commencer, mais tout à coup voila Sabine que nous n'avions pas encore vu ce matin qui déboule et nous fait une entrée magistrale en gesticulant façon Liz Taylor (c'est vrai qu'elle lui ressemble un peu) et en s'esclaffant "Bon, me voila, et puisque je suis là nous pouvons commencer à déjeuner"

Après l'effet de surprise, nous partons tous dans un fou rire général qui ne nous empêche pas de bien manger, bien au contraire en compagnie de nos hôtes.

Un bol de fromage avec des fruits frais, un bon jus d'orange et quelques tartines pour Domi, du pain victoria (gros pain perdu) arrosé au sirop d'érable et un grand café régulier pour le Michou, et pour terminer une petite omelette au fromage.

Nous sommes donc fins prêts pour le départ.

Comme chaque matin, c'est l'adieu à tous les convives, mais comme chaque matin aussi, nous avons de la peine à nous détacher du lieu et restons encore à papoter avec Sabine et Luc qui doivent partir à la pèche en canoë, qui d'ailleurs est à demeure sur le toit de leur voiture.

Mais voila, nous avons 45 minutes de trajet pour atteindre les Escoumins, le port d'embarquement du Traversier qui doit nous mener à Trois Pistoles sur la rive sud du fleuve.

Heureusement Christine nous avait obtenu notre numéro de réservation (n°66) qui nous permet d'obtenir la carte d'embarquement. Après avoir embarqué et calé le char, nous appareillons à 11 heures précises comme prévu, et montons sur le pont pour payer le droit de place (35 $ voiture comprise). et boire un café qui va bien nous réchauffer

  

La traversé se fait sans soucis et nous trouvons à passer le temps avec l'adjointe du Capitaine (3 galons sur les épaules) qui nous renseigne beaucoup sur ce que nous allons voir de l'autre coté du fleuve, en nous souhaitant un très bon voyage.

Nous débarquons à Trois Pistoles, et nous nous dirigeons vers LE BIC toujours en longeant  la belle rivière sur la route 125 EST, ou se trouve notre nouveau gite "LES 5 LUCARNES"

Cette région du Québec à une originalité: il y à un peu le cœur de Pyrénées Atlantique Françaises, car il existe un importante communauté BASQUE, notamment à Trois Pistoles.

 

GITE "AU CINQ LUCARNES"

2175 Route 132 - LE BIC

Johanne

  

Nous sommes accueillis assez timidement par Johanne, notre nouvelle hôte. Il faut le reconnaitre, nos précédents hôtes nous avaient habitué à un autre accueil beaucoup plus jovial.

Johanne nous livre notre chambre, et nous laisse nous installer, nous ferons connaissance plus tard car nous avons envie de sortir et voir cette nouvelle région

Nous prenons donc la route pour RIMOUSKI, la grande ville à 6 kms de là, une belle ville avec de belles résidences, beaucoup de commerces, et une superbe promenade de la mer et une importante université.

  

La Cathédrale et l'Archevéchée 

  

Bon ce n'est pas tout, mais nous n'avons pas mangé depuis le matin et nous sentons un petit creux. nous nous mettons donc à la recherche de nourriture pour un bon pique nique au bord de l'eau.

Au Québec la grande surfa c'est IGA qui est un groupement d'épiciers indépendants. Les IGA au Canada sont des franchises gérées et approvisionnées par un seul distributeur canadien. L'enseigne est aujourd'hui principalement représentée au Québec avec 289 magasins. 

Ouverts 7 jours sur 7 de 7 heures à 23 heures

Ici, le caddy est gratuit et pourtant aucun ne traine sur les parkings. La discipline et le respect règnent toujours; d'ailleurs on sait vous faire remarquer si vous manquez à vos obligations.

Nous faisons donc le tour du magasin, et ce qui nous surprend tout d'abord c'est l'immensité des présentations de fruits et légumes, au grand bonheur de Domi, ensuite c'est la vente de tabac et de cigarettes..... mais pas d'alcool à part la bière et quelques bouteilles de vins. ... Tiens c'est bizarre.

Ensuite nous remarquons un petit coin, ou il est possible de manger ce que vous venez d'acheter, un endroit bien agréable, équipé de Micro-onde, de couverts d'assiettes et même de cafetière

Nous saurons désormais ou aller quand nous aurons une petite faim

Les vrais et bons alcool sont réservés à la vente dans les S.A.Q (Sté Alcools du Québec), qui sont des magasins crées par le gouvernement du Québec suite à la prohibition américaine.

Même si la tendance évolue, les SAQ n'en sont pas moins un barrage certain à l'abus d'alcool.

Nous faisons donc nos petites courses pour le casse croute du soir car il est 18 heures 30, l'heure de diner au Québec. Domi à pris grand soin d'acquérir tous les ingrédients nécessaire à la confection d'une bonne salade (sel, poivre, vinaigre, huile.... Etc.).

Nou trouvons ensuite un endroit magique pour le diner à Pointe au Père, ou se trouve outre le grand phare, un musée qui raconte l'histoire du magnifique bateau "L'Empress of Ireland, de sa construction en 1906, jusqu'à son naufrage en 1914, qui fit 1012 victimes.

Nous nous installons pas très loin du phare sur une table prévue à cet effet, et que l'on trouve partout au Québec, face au St Laurent et un très joli coucher de soleil en préparation.

La salade est prête, il reste les deux Molson à décapsuler, nous pouvons donc attaquer le repas avec nos couverts en plastique... Salade excellent et bien vinaigrée, poulet froid moutarde, fromage et gâteau au chocolat, le tout avec la veste sur le dos car il ne fait pas très chaud.

Quelques mouettes goulues s'approchent en quête de quelques restes

Il est 19 heures 30, nous rentrons au gite et ne tarderons pas à noous coucher, car la journée à été rude et un peu fatigante.

Le temps que Johanne nous informe sur l'horaire du petit déjeuner et nous précise que demain le temps devrait être très beau, en nous souhaitant une très bonne soirée, et nous voila rendus dans notre chambre.

Demain nous irons certainement visiter le Parc du Bic et Animafaune, mais avant il faut dormir en rêvant au petit déjeuner matinal

Nous sommes sous la couette à 20 heures .... Pas mal non !

 

VENDREDI 12 SEPTEMBRE

Visite aux animaux du Canada

En ouvrant les yeux nous apercevons le soleil, il est 7 heures 30 et nous n'avions pas tiré les rideaux. Il faut dire que nous n'avons pas très bien dormi, car un foutu gros train style amerloc, est passé 3 ou 4 fois, et il n'arrêtait pas de "crier".

Oui! au Québec les trains crient (sifflent) quasiment en permanence, à tous les passage de route, car ici il n'y à pas de barrières, et la voix de chemin de fer est juste de l'autre coté de la route.

Bien réveillés, nous sommes descendus à la salle à manger ou quatre autres personnes étaient installées.

Johanne fait très gentiment les présentations. Nous avions à la table, un couple de Québécois de Montréal en villégiature dans la région et deux jeunes suisses, de Louisiane en stage agricole pour un an, et comme d'habitude le petit déjeuner est à tomber, (fruits, fromage blanc, croissants et pains dorés chauds, crêpes au sirop d'érable et petite omelette au fromage) le tout avec 3 grands bols de café.

Nos deux jeunes suisses nous souhaitent la bonne journée et partent travailler, Nous lions conversation tout naturellement avec notre couple de québécois, qui comme nous, avaient le temps.

Dans le salon, trône un beau piano, et le Michou s'exerce un peu les doigts sur le clavier, à la grande joie de Johanne qui adore écouter et entendre "chanter" son piano....

Du coup Johanne nous propose très gentiment de boire un dernier café sur sa terrasse coté Privé, au soleil avant de partir.

Nous continuons donc la conversation sur la terrasse, et emmagasinons le maximum de renseignements et d'informations sur la vie au Québec, le travail, les soins de santé, le cout de la vie mais aussi leurs rapports avec la nature, chose plus qu'importante à leurs yeux, et nous sommes invités chez eux à Montréal quand nous le voudrons.

Et oui, ils sont comme ça les québécois.

Nous partons évidemment très en retard, mais cela tombe bien car aujourd'hui nous n'avons aucun rendez vous particulier. Nous irons marcher un peu et visiter le PARC NATIONAL DU BIC.

L'ambiance du parc est unique. Pensez aux bruits et aux odeurs de la mer, ainsi qu'à la caresse du vent marin. imaginez un coucher de soleil reconnu comme l'un des plus beaux au monde. Des oiseaux marins y font leur nids. Des plantes rares fleurissent sur les caps rocheux et des phoques se prélassent sur les rochers prêts du rivage en dorant au soleil. C'est beau Calme et reposant...

Nous parcourons le parc en voiture à 30 km/h comme indiqué, et faisons deux haltes à deux endroits bien différents pour essayer d'apercevoir les phoques au soleil.

Michou scrute à la jumelle et en aperçoit quelques uns, mais un peu trop loin pours la photo avec notre appareil à 20 sous.

Au secons arrêt au gré de notre randonnée, nous rencontrons deux parisiens et discutons un petit quart d'heure, puis nous devons descendre un petit sentier menant au fleuve, mais le genou de Domi étant ce qu'il est, je vais la descendre.... sur mon dos, avec un bon fou rire, et là à une centaine de mètres, nous voyons un phoque qui se prélasse les nageoires écartées, sur un rocher, une tentative de photo avec le zoom...; nous verrons bien.

Cà n'a pas mal marché !!!!

Une autre particularité dans les parc du Québec, ce sont les toilettes publiques (BIO) au milieu des bois, toutes signalées et d'une propreté irréprochable.

C'est assez hallucinant, quand on voit ce que l'on voit dans beaucoup d'autres pays.

Un peu déçu de la distance qui nous sépare des phoques et après la marée qui a bien failli emprisonner un couple de touriste inconscients sur une petit ile, nous sortons du parc en prenant une photo de la forêt qui commence vraiment à changer de couleurs. le Début de l'été indien.

Nous nous dirigeons ensuite vers Saint FABIEN, pour visiter un centre d'interprétation de la faune québécoise, le Centre ANIMAFAUNE. Un moulin hollandais transformé en refuge pour animaux du Québec (donc pas de tigre d'éléphant ou de girafe) en difficultés comme certains animaux de cirque, ou promis à l'euthanasie

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Joli coin très sympa, où nous faisons la connaissance de la responsable de cette association, qui l'année passée faisait un maitrise en Biologie à Paul Sabatier à Toulouse. Le monde est vraiment petit.

Nous reprenons la route, il est 18 heures et retournons vers RIMOUSKI, la capitale océanographique du Québec. Nous magasinons (faisons du shopping) devant quelques magasins et notamment une galerie marchande spécialisée dans les vêtements de cuir, vraiment pas chers du tout.

19 heures 30, nous rentrons , pour casser une croute dehors sur une petite table installées dans le près à coté de notre gite, avec cette fois une petite bouteille de bon vin (un demi litre) achetée au SAQ (6 $ soit 7 euros), voila pourquoi nous buvons de la bière.

Demain nous changeons de gite, nous remontons à Trois Pistoles passer une nuit seulement, où nous serons sur place pour reprendre le traversier et retraverser le St Laurent, qui à ce niveau fait tout de même 5. Kms de large.

 

SAMEDI 13 SEPTEMBRE

Le lac Témiscouata

Réveil à 7 heures, nous chargeons à nouveau les valises dans le char et allons nous "goinfrer" au génial petit déjeuner. Nous avons droit en plus des bonnes choses habituelles à un oeuf miroir sur crêpes de Sarrasin.

Le petit déjeuner terminé nous allons dire un au revoir à notre amie Johanne; et voila qu'arrivent deux québécois, amis de Johanne, avec qui nous sympathisons devant un café, en parlant e choses et d'autres.

Nous prenons une dernière photo avec eux et notre hôte, et partons vers notre prochaine destination TROIS PISTOLES, il est tout de même 11 heures

  

Nous devons passer une seule nuit au nouveau gite LA ROSE DES VENTS.

Sur la route nous nous arrêtons chez un artisan fabricant des coussins BIO, à base de coton et d'écales de Sarrasin qui ont la particularité de soigner ou d'atténuer les douleurs. (faire chauffer 1 minute au micro onde)

Nous faisons vite fait l'acquisition de 2 coussins Bio-Nic pour soulager nos futures douleurs.

Une cinquantaine de kilomètres plus loin, nous arrivons au Gite.

Gite  LA ROSE DES VENTS

28, 2° rang Ouest - TROIS PISTOLES

RAYMOND

Une demeure de rêve, incroyable de beauté et de finesse, extérieurement comme intérieurement, sur le sommet d'une montagne avec une vue à 360°. Voila pour le décor.

Nous sommes accueillis par le propriétaire, Monsieur RAYMOND, un petit bonhomme de 70 ans, avec qui nous sympathisons immédiatement et sans détour, un vrai philosophe qui nous parle de la nouvelle ère qui s'engage et de l'avenir pour lequel il n'est pas très optimiste ainsi que de certains phénomènes de société qui devraient apporter des changements profonds dans le monde.... Bon!! nous verrons bien!

Nous prenons notre chambre et déballons encore une fois les valises pour une nuit.

  

Super reposant

  

Notre Chambre

Cuisine et Salle du petit déjeuner

  

Le stationnement du Gite avec sa vue sur le début de l'été indien

Nous quittons notre ami philosophe, quelques temps pour aller découvrir les montagnes aux alentours du parc du Lac Témiscouata

 

, qui est un harmonieux mariage d'eau et de foret d'érables et d'épinettes, une étape incontournable de l'Acadie.

Nous allons faire un beau circuit d'environ 200 Kms dans l'après midi pour découvrir des villages comme Rivière au Loup ou le château vert de Cacouna, le pays du porc épic.

Pour arriver enfin à CABANO, son petit port et son phare sur les rives du superbe Lac Témiscouata qui long de 45 Kms et large de 5 Kms, est le second lac en importance sur la rive sud du St Laurent

Nous circulons lentement autour du lac, Domi se met au volant de la Pontiac, et nous poursuivons notre virée super agréable, nous traversons à nouveau de beaux petits villages, ou des épouvantails de toute sorte et de toute taille font leur apparition devant les maisons.

En fait nous sommes sur La route des épouvantails, une coutume ancestrale au Québec

  

  

Nous rentrons enfin et retrouvons notre ami Raymond pour une petite parlotte d'une heure. Nous lui faisons nos adieux en le remerciant pour sa gentillesse, car demain nous partons à l'aube et sans déjeuner, celui-ci étant prévu sur le traversier. Nous allons ensuite casser une croute dans la chambre car nous n'avions pas envie d'un resto ce soir.

Heureusement, nous sommes prévoyants et nous avons toujours quelques victuailles dans le coffre de notre bolide.

Demain matin levé à 6 heures car l'embarquement sur le bateau est à 7 heures 30 et il ne nous attendra pas, et de plus nous devons déjeuner sur le bateau...et il est hors de questions de rater ça.

 

DIMANCHE 14 SEPTEMBRE

En route vers le grand Nord

Le réveil sonne à 5h 30, et c'est quand même un peu dur, mais nous avions prévu le chargement des valises la veille, donc nous sommes rapidement prêts, et nous descendons au quai d'embarquement du traversier, pas très loin de la résidence, le jour se lève et nous avons droit à un magnifique lever de soleil sur le fleuve.

  

Comme prévu le départ de 7h 30 est à l'heure, nous montons au deuxième étage du bateau pour régler le droit de passage et prendre le petit déjeuner servi par une hotesse très charmante. Ce petit déjeuner était prévu dans notre road book: d'ailleurs Christine, à notre arrivée à Montréal nous avait remis les 20 $ en espèces pour ce petit repas maritime bien matinal.

Le nom de la Compagnie du Traversier : LA COMPAGNIE DES BASQUES.... quand on vous disait qu'il y en avait au Québec.

Le chocolat bien chaud et trois ou quatre croissants, nous font un bien énorme, et de plus il fait si beau que nous allons passer toute la traversée (1h 30) au soleil sur le pont. Domi apprendra l'anglais avec 3 mamies acadiennes, pendant que 2 bélougas s'approchent du bateau provoquant le grésillement des hauts parleurs du bateau dans lequel on comprend "Baleines à l'avant,   baleines à l'avant ..."

Bien entendu tous les passager se ruent vert l'avant de la grosse barque pour admirer les deux intrus. Pas de bol, l'appareil photographique est resté dans la Pontiac, mais bon l'essentiel n'est-il pas de les apercevoir.

A 9 heures nous débarquons aux Escoumins pour reprendre notre périple, mais cette fois nous quittons le bord du majestueux St Laurent pour monter vers le Lac St JEAN par la route 138 Nord.

Habitée au départ par les Indiens Montagnais, la région exploitée par les premiers européens (français et anglais) pour le commerce des fourrures au 17° et 18° siècle, fut ouverte à la colonisation au cours du 19° siècle.

L'installation de scieries et l'exploitation du bois, pour la pulpe, puis le papier permirent le développement économique de la région eu début du 20° siècle.

Au cours des années 1920, les principaux cours d'eau sont harnachés pour la production électrique, qui mènera à l'implantation d'alumineries (usine d'aluminium). Celles-ci stimuleront la croissance démographique et économique de la région et deviendra un pole industriel très important au Québec.

Nous roulons tranquillement à 90 km/h maxi en longeant le Saguenay, la route est bonne et serpente au milieu des forêts de pins et d'érables de toutes les couleurs

Nous faisons un premier arrêt au bord de l'eau pour découvrir un pont couvert comme il y en a beaucoup au Québec. On en compte 82 aujourd'hui sur les 154 qu'en compte le Canada.

Il s'agit du Pont Rouge et le Michou est admiratif devant la batisse.

Domi repose son genou au bord de l'eau

POURQUOI MUNIR LES PONTS D'UN TOIT.

C'est une simple question économique, qui n'a rien à voir avec le romantisme. d'un point de vue se limitant uniquement aux matériaux, une charpente en bois à l'abris sous un toit et un lambris à une durée de vie qui peut se compter en siècle, alors qu'une charpente exposée, à cette époque, ne durait guère que 20 ans.

Un autre arrêt dans l'anse Théophile et le pittoresque village de Ste Rose du Nord, ou nous prendrons une glace au sirop d'érable.

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L'église du village a été entièrement rénovée avec des bois de la forêt environnante entre 1955 et 1969 par le curé de la paroisse, aidé de quelques travailleurs bénévoles du village.

Ils ont tiré et préparé de la forêt, souches, loupes, arbres et branches diverses, pour assembler les formes naturelles du bois

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Tranquillement nous voila arrivé à destination à St Fulgence de l'anse au foin.... oui, oui c'est bien le nom du village

Bien évidemment, nos regards pris par la beauté des alentours, nous loupons l'entrée de la rue, mais après une petite marche arrière, nous pénétrons dans la cour de notre nouvelle demeure, certainement une ancienne ferme avec une grosse grange et deux vieux chalets de bois.

 

LA MARECHERE DU SAGUENAY

Boulevard Tadoussac - ST FULGENCE

ADELE et RODRIGUE

et le bon Prosper

Nous sommes accueillis par Adèle et Rodrigue qui nous présentent sa soeur Doris et son beau frère Jimmy, deux charmantes personnes avec qui nous prenons le thé sous l'immense galerie couverte de la grange qui en fait n'est autre que leur maison d'habitation, et dont l'étage a été aménagé en un illense loft.

Rodrigue nous emmène ensuite vers un chalet, ouvre la porte et nous dit "Dominique et Michel, voila votre nid"

Un vrai gros chalet de bucheron avec les chambres à l'étage pour environ 12 personnes. En bas, cuisine, salle à manger, canapé et gros poêle à bois, les buches sont à l'extérieur s'il nous prend de faire un bon feu.

De quoi être vraiment heureux. Bref tout cela pour nous, la vrai Cabane au Canada, avec même quelques toiles d'araignée et quelques outils de trappeurs qui finissent le décor. C'est purement génial

Notre Cabane au Canada

  

  

Dominique et Adèle en pleine discussion

Une fois installés, nous partons à la conquête de la région et allons visiter la ville principale CHICOUTIMI qui à changé de nom depuis peu pour se nommer SAGUENAY, la ville tend à devenir le centre institutionnel de la région.

Les arts et la culture occupent une place prépondérante avec prêt de 150 attraits culturels, galeries, musées, centre d'artistes, Œuvres d'art publiques, salles de spectacle, cafés et restaurants culturels, regroupés dans le centre ville, désigné sous le nom de Croissant Culturel de Chicoutimi.

 

 

Nous faisons quelques achats culinaires dans notre IGA préféré, et l'acquisition d'une bouteille de vin californien et une de Médoc, pour faire les prochains repas dans notre cabane car nous avons une belle cuisine bien équipée, et rentrons au gite.

Dès notre arrivée Rodrigue nous interpelle et nous propose de jouer une partie de Pétanque, en essayant de prendre l'accent de Marseille. Il sort donc les boules (des vrais) et nous voila tous les quatre à l'ombre, boules en main pour notre partie en 13 points. Bon il faut dire que la pétanque n'est pas un sport national au Québec et que même la façon de lancer la boule est assez aléatoire et ferait rougir un vrai marseillais.

Nous passons donc pour des professionnels de la boule surtout quand le Michou, très en forme ce jour là, tire et enlève une après l'autre les boules de nos amis québécois. Gardant du respect pour nos hôtes nous ne préciserons pas le score, mais nous avons passé un très bon moment de franche rigolade.

La partie terminée, un couple de jeunes parisiens arrivent au gite, Sophie et Didier qui après être installés dans le Loft, viennent nous rejoindre sous la galerie pour tus ensemble prendre une bière.

Pendant ce temps, notre Amie Adèle met la table, car nous sommes très respectueusement conviés à souper avec eux sous la galerie. Nous allons chacun chercher bien sur quelques victuailles achetées et la bouteille de Médoc, la moindre des choses devant tant de gentillesse.

Vers 21 heures 30, le repas terminé, il fait bien nuit, mais Rodrigue, toujours Kamikaze, propose une autre partie de pétanque à six, deux triplettes.

Il sort une grande rallonge électrique, un beau lampadaire d'intérieur, qu'il va positionner prêt du cochonnet jaune.

De mémoire, c'est une première et nous faisons trois belles parties, les dames contre les hommes avec le chien Prosper qui ne supportait pas que nous déplacions le petit cochonnet. Là encore nous vous laissons deviner les scores

La pétanque au Lampadaire

quelle belle soirée

 

Il est 23 heures 30, nous partons enfin nous coucher, mais avant nous prenons un bons café, il parait que la météo annonce un peu de pluie pour demain.

Nous verrons bien !

LUNDI 15 SEPTEMBRE

Virée au bord du fjord

Au réveil, nous risquons un œil dehors, et effectivement il tombe quelques gouttes et le ciel est bien gris, mais rien ne nous arrêtera.

Nous nous rendons dans le grand chalet où a lieu le petit déjeuner. Adèle et Rodrigue sont là, aux petits soins et noous saluons deux couples de Québécois qui sont déjà à table, et celle ci bien fournie de tout ce que nous aimons et même un peu plus.

Sophie et Didier arrivent à leur tour, en nous faisant l'éloge de leur Loft, "tu peux y faire ton footing", nous lance Didier.

Normales conversations et plaisanteries du matin, quelques conseils des québécois et il est temps de prendre la route pour notre virée sur le Fjord et particulièrement la rive droite et le parc national du Saguenay: Il faut donc trouver un pont pour traverser cette grande rivière. Direct dans le char et nous voila partis.

Carte du Fjord depuis Tadoussac jusqu'au Lac St Jean

Nous sommes à Chicoutimi la fin du Fjord

La vallée dans laquelle coule la rivière Saguenay possède les caractéristiques d'un Fjord, de Tadoussac à Chicoutimi

D'une centaine de Kms de longueur et d'une largeurs par endroit les 3.5 Kms, le fjord occupe une profonde entaille dans les Laurentides, bordée par des falaises escarpées d'une hauteur moyenne de 150 Mètres et, à certains endroits, de plus de 400 mètres.

Chicoutimi est l'endroit ou se séparent progressivement les eaux douces descendant du lac St Jean et les eaux salées du Fjord remontant du St Laurent.

Le Fjord du Saguenay est protégé et mis en valeur par deux parcs: le parc national du Saguenay et le Parc Marin du Saguenay-St Laurent.

Nous roulons jusqu'à Chicoutimi, seul endroit ou le pont Dubuc permet le passage d'une rive à l'autre de la rivière.

Nous traversons le pont et nous dirigeons vers la Baie des HA HA, qui tient son nom d'une exclamation, soit disant, de notre bonne Jeanne d'Arc nationale, qui aurait poussé ce cri en voyant ce panorama (Non garanti).

C'est une immense poche du Jord qui rentre dans les terres et la montagne, où la faune et la flore sont particulièrement développées.

La Rivière Eternité

Nous entrons ensuite dans le Parc National du Saguenay, par une route assez sinueuse bordée d'énormes rochers, mais malheureusement toutes les activités du Parc sont fermées, nous n'avons plus qu'à repartir, mais le coin est magnifique et très sauvage.

 

  

  

Mais voila qu'un gros orage très violent entre les montagne nous dégringole sur la tête. Nous poursuivons très lentement jusqu'à l'anse St Jean, manière d'aller faire une petite croisière sur le Fjord, mais là aussi, c'était fermé. Pas de chance, mais en même temps avec cet orage, le bateau sur l'eau avec 200 m de fond .... Bon !!!

Un peu contrarié tout de même, nous décidons de rentrer, il est 17 heurs 30, plus nous avançons vers notre gite plus le soleil revient. A l'arrivée il fait même très beau, nous allons pouvoir préparer notre repas (tomate, cote de veau, salade et notre bonne bouteille de vin Californien.)

En avançant dans la cour, nous voyons 6 couverts sur la table sous la galerie, nous allons encore être invité à la table de nos hôtes ????

Ben oui, nous étions attendus, nous allons donc chercher les victuailles, les cotes de veau, Sophie et Didier qui viennent d'arriver font de même et Rodrigue fait chauffer le barbecue.

Mais avant de passer à table, il ne faut pas perdre la main, Rodrigue sort les boules qu'il avait préparées et nous voila partis pour une belle partie de pétanque avec chacun sa pinte de bière.

Nouvelle grosse rigolade, et en jouant nous commençons à sentir la bonne odeur de BBQ.

Nous prenons une photo, sur le Pétancodrome, et une autre en groupe dans le jardin avant d'aller nous attabler, et faire honneur au repas et à quelques bouteilles.

La photo souvenir

Didier, Sophie, Adèle, Domi, Rodrigue et .... Prosper

Le Michou est à la manoeuvre

Une dernière bière, et nous rentrons chacun chez soi, la pluie à cessé, mais les moustiques n'ont pas compris et nous font de vrais attaques en règle.

Pour la première fois nous allons utiliser la pommade anti moustique super efficace achetée à la pharmacie chez nous à Toulouse ... Loin, loin.

Voila donc pour cette journée visite, nous devons nous reposer un peu car demain nous prendrons la route pour monter encore plus au Nord.

Fini le Fjord, nous allons suivre la rivière d'eau douce jusqu'à St HONORE, notre prochaine étape.

La feuille d'érable aux couleurs d'automne.

 

MARDI 16 SEPTEMBRE

Encore plus au Nord

Il est déjà 8 heures, il est dons temps d'aller retrouver la table du Petit déjeuner dans le grand chalet, nous sommes dehors en même temps, les 6 pétanqueurs de la veille et en pleine forme.

Rodrigue nous propose de prendre un café avant d'aller déjeuner. De belles omelettes fument sur la table, des toasts grillés et l'incontournable pain perdu hyper moelleux que le Michou s'empresse de tartiner de sirop d'érable.

Mais c'est le jour du départ, nous allons monter encore plus haut, Sophie et Didier retournent à Québec, nous avons fait sensiblement le même parcours mais à l'envers.

Bien entendu, Adèle et Rodrigue ne veulent pas nous laisser partir sans prendre une revanche à la pétanque. Nous nous exécutons bien volontiers, et bon ! ils n'insisteront pas

Treize à zéro de bon matin, ça ne pardonne pas.

Après ce match, nous nous quittons un peu chagrinés de cette séparation avec des gens aussi aimables, mais il faut bien poursuivre le voyage.

Il faut dire que depuis le départ, tous nos hôtes ont été d'une extrême gentillesse, courtois et à nos petits soins, chacun avec ses particularités, et dans des gites et des lieux totalement différents. Nous sommes passés d'une maison de ville, à une maison Canadienne et à un petit palace victorien pour finir dans une cabane de bucheron. Que nous réserve la suite de notre voyage ???

Christine à fait un travail extraordinaire dans la démarche et la recherche de notre voyage.

Il est déjà quasiment ..... MIDI, mais nous avons tout l'après midi pour rejoindre notre nouveau gite qui n'est qu' une heure, et reconnaitre les lieux.

Nous avons quitté le Ford, et nous longeons maintenant la rivière Saguenay, puis nous entrons dans la forêt et les montagnes, des Monts Valin  en direction de St Honoré.

Nous traversons toujours de beaux villages, tous les 2 ou 3 kms, quelques lacs sympas et arrivons à St Honoré.

A la sortie du village nous devons emprunter une piste non asphaltée "le chemin du lac" bordée d'épinettes sur 7 kms ou nous roulons quand même à 80 Kms/h en faisant un peu de poussière, pour arriver les yeux grands ouverts directement au Gite : le DOMAINE DE LA CHUTE

  

  

Jusqu'à présent nous n'avions rien vu d'aussi champêtre et d'aussi sauvage et nous n'étions qu'au début de nos surprises.

DOMAINE DE LA CHUTE

Chemin du Lac - St HONORE

Maurice ROY

Un gros berger allemand devant la porte du gite nous regarde approcher et pas très souriant le bougre !!!, Rien ne bouge nous donnons un petit coup de klaxon, mais nous sommes un peu en avance sur l'horaire d'arrivée, et comme il pleut un peu nous restons dans le char, en attendant qu'une bonne âme se manifeste.

Cela ne tarde pas, nous voyons arriver un énorme Quad qui se gare et un homme bien jovial se dirige vers nous et se présente "Bienvenue au Domaine, je suis Maurice, entrez donc..."

Nous nous exécutons en nous excusant de ne pas avoir frappé à la porte, mais c'est la faute du chien !!

Pas peur, je suis habitué à recevoir et le chien aussi, nous dit-il, mais je ferai les présentations tout à l'heure et tout ira bien.

En rentrant dans la maison, nous restons scotchés, dehors c'était beau, mais l'intérieur l'est encore plus. Nous sommes vraiment dans la maison d'un trappeur, mais regardez donc les images qui suivent, cela vaut tous les discours.

  

Nous prenons possession de notre chambre et voila Maurice qui arrive en s'excusant, car il doit partir à l'hôpital de Chicoutimi rapporter une valise d'un touriste qui était au gite et qui a eu un accident de quad hier dans la forêt. Nous serons donc les gardiens du Fort durant son absence qui devrait durer environ 1 heure ou 2. Avant de partir il tient à nous présenter le chien "pas souriant" Nous nous approchons donc de la bête et voila Maurice qui fait les présentations. Le chien est devant nous, les yeux rivés sur Maurice, et quand ce dernier a eut terminé, il remua sa queue et se frotta à nous comme si nous étions amis depuis toujours. Nous étions enfin rassurés, et incroyable il ne nous a pas lâché durant tout le séjour.

Voila donc Maurice parti avec son quad et sa valise, et nous n'avions qu'à faire le tour du propriétaire en compagnie du chien pour l'extérieur. Il ne rentrait pas dans la maison.

  

Notre Chambre et salle de bain en bois 

Nous devrions plutôt dire un belle suite, car nous avons pour nous tout seul, une grande chambre avec salle de bain avec deux douches, une cuisine, salle à manger et un salon avec une énorme cheminée

  

Nous nous installons quelques minutes pour digérer un peu tout cela et faire un petit point sur notre voyage, et revenons ensuite dans notre salon bien décidés à visiter les extérieurs et la chute du Valin juste à l'arrière de la maison.

  

Nous étions prêts à sortir pour rejoindre notre nouvel ami à quatre pattes, quand tout à couop, nous apercevons une grosse ombre noire derrière la fenêtre du salon, coté rivière.

BON DIEU MAIS C'EST UN OURS

ET UN GROS BIEN NOIR EN PLUS

 

La surprise passée, nous nous rendrons compte qu'il s'agit d'une bonne blague de Maurice, qui s'est bien gardé de nous avertir

 Le bon gros nounours, naturalisé est vraiment placé sur la terrasse arrière, devant la fenêtre, Mais Maurice le déplace en fonction des touristes.

  

Nous sortons donc et évidemment, le chien nous suit, en fait il nous rassure, nous allons faire un petit tour du domaine vers la rivière ou l'on peut voir les chutes et un mini générateur électrique permettant de fournir l'électricité au Gite, car il n'y à aucune alimentation publique en électricité, ni en eau.

Le gite vit en compète autonomie énergétique. 

  

  

Nous ne passerons qu'une nuit chez Maurice, mais nous avons le repas du soir compris. 

Voici notre hôte de retour, et il nous propose de nous assoir à sa table, car il va nous servir notre repas d'amoureux. Soupe, viande fèves aux lard et un gâteau à l'érable en guise de dessert, avec une bonne bouteille de vin

après le repas nous insistons pour qu'il prenne place avec nous, pour boire le café et faire plus ample connaissance. Il accepte volontiers et nous restons à discuter jusqu'à minuit à la lumière de lampes à pétrole et aux 12 volts, car le générateur vient de s'arrêter. 

Maurice est un personnage très surprenant et très agréable, il a eu une vie pas très facile avec plusieurs maladies graves dont il est "bizarrement" sorti.

Il vit quasiment seul avec son gite et son élevage de Huskies, sa fille vivant à Montréal.

Il profite donc parfois d'instants très privilégiés avec certains touristes, "comme nous", nous dit-il et demain après la promenade prévue sur la rivière en canoë, il nous fera visiter les 19 chiens qui l'accompagneront dans une expédition sur les traces de Jack London et nous offrira une petite surprise.

Après ces émotions, nous faisons un tour dehors et en levant la tête nous avons l'impression de pouvoir toucher les étoiles. Ici le ciel parait plus prêt

Nous allons ensuite nous coucher en nous donnant rendez vous à 8 Heures 15 devant les canoës, car il doit faire une très belle journée, pour naviguer sur le Valin.

MERCREDI 17 SEPTEMBRE

Canoé et Lac St Jean